Les Ceméa NPDC et Arbeit und Leben NRW ont été nommé lauréats de l’appel à projet “prends ta planète en main” lancé par l’OFAJ en décembre 2020. Ce projet s’inscrit dans le cadre du réseau Route NN entre Rhénanie-du-Nord-Westphalie et Hauts-de-France.
Les rencontres de l’appel à projet franco-allemand « Un « date » avec ta planète » ont eu lieu du 24 février au 17 mars 2021. Étant donné le temps limité de ces rencontres, les échanges se sont focalisés sur quatre thématiques : le développement durable, le changement climatique, la réduction des déchets et l’avenir écologique des échanges. Au total, une vingtaine de personnes de 12 à 30 ans ont participé à cet échange franco-allemand, l'occasion aussi de faire connaissance et d'échanger dans un environnement interculturel. Ces rencontres ont permis le partage des pratiques et la découverte d'associations militantes pour l’environnement. Nous avons recueilli quelques conseils et témoignages qui vous permettront d'améliorer votre qualité de vie tout en étant éco-responsables.
Revendre ou offrir les vêtements que vous ne portez plus
Il est important de trier et de donner ce dont nous n’avons plus besoin. Kerstin Ramsauer de la Centrale des Consommateurs à Dortmund a souligné que les vêtements que nous achetons à bas prix sont généralement produits dans de mauvaises conditions de travail où le droit des travailleurs est limité, ou bien là où les eaux sont polluées et les salariés ne bénéficient pas de protection contre les pesticides. Il existe des labels qui témoignent des conditions décentes de la production des textiles. Cependant là encore, il y a des conditions qui sont plus ou moins respectées, d’où l’importance de s’informer sur les sites internet pour vérifier de quoi il s’agit. Vous trouverez ici quelques exemples de labels :
Il est préférable de revendre ou d'offrir les vêtements que vous ne portez plus. Dans les villes, il y a des containers où il est possible de déposer des vêtements mais aussi des friperies qui revendent les vêtements ou les donnent à des personnes plus démunies ou des associations. Rosalie, une des participantes, a même participé à une fête d’échange de vêtement. Le principe est simple : chacun ramène ses habits, la personne peut les vendre ou les échanger. En plus de cet échange, la fête s’articule autour d’un repas, c’est donc aussi un moment de partage !
Kerstin Raumsauer, de la centrale des consommateurs, a également assuré qu’il est important de choisir des objets durables qui nous rendent heureux pour avoir une vie équilibrée.
Donner ce que vous n'allez pas consommer
« 20% des productions excédentaires dans les boulangeries sont jetées, les tomates sont éliminées parce qu’elles n’ont pas la bonne couleur ou la bonne taille » a souligné Justin Knigge de l’Association Foodsharing. L’élimination des déchets par l’enfouissement se fait de moins en moins et le recyclage brûle de l’énergie. Récupérer cette énergie pour chauffer les foyers est une bonne solution. L’association Foodsharing créée le 12 décembre 2012 milite contre le gaspillage alimentaire. « Nous avons sauvé 42 millions d’aliments en coopérant avec des entreprises et 87 000 bénévoles. » a précisé Justin Knigge. De plus, l’organisation possède des distributeurs pour partager les aliments dans des lieux publics, de manière gratuite. Par exemple, si vous partez en voyage, au lieu de jeter vos restes, pour pouvez partager avec quelqu’un ; si vous n’aimez pas un aliment que vous avez acheté, vous pouvez aussi le donner.
Avec 90 millions de tonnes de nourriture jetées chaque année dans l’Union Européenne, le rôle de l’association est devenu très important. L’organisme va collecter et redistribuer les aliments, il ne s’agit pas seulement d’un dispositif pour les particuliers: les marchés et les supermarchés collaborent aussi avec Foodsharing. Justin Knigge a témoigné de surprises assez inattendues : « Un jour, nous avons reçu 2000 baguettes, 200 litres de lait et 4 000 litres de lait d’avoine, tout cela nécessitait une gestion des stocks adaptés et surtout une efficacité dans la redistribution. »
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est préférable d’acheter des produits locaux et qu’il est possible de manger des aliments périmés sauf s’il y a de la moisissure – ce qui peut être toxique. Enfin, Justin Knigge a attiré notre attention sur le fait que « certains aliments comme les pommes ne supportent pas d’être avec d'autres produits. La pomme émet un gaz qui favorise le mûrissement des aliments autour de lui. Si vous avez un avocat trop dur, vous pouvez le mettre à côté des pommes pour le faire mûrir plus vite »
Prendre des initiatives écologiques à l'échelle locale
Les solutions se trouvent chez vous, car en effet, il faut commencer par agir dans son propre environnement pour donner l’exemple. Les équipements techniques qu’on a tendance à jeter peuvent encore servir et il existe par exemple des Repair Café en Allemagne et en France. C’est un lieu où nous pouvons réparer des objet avec l'aide des bénévoles. La réparation d’un grille-pain peut même devenir un atelier intéressant. Madita Schulte des Ceméa NPDC, nous a aussi montré comment réaliser notre lessive maison. Il suffit d’avoir ces 5 ingrédients pour le faire : de l’eau, du bicarbonate, du savon de Marseille, du savon noir et quelques gouttes d’huile essentielle !
Céline Bollaert de la MRES (https://mres-asso.org ) nous a proposé des alternatives afin de se déplacer plus écolo, il est possible de prendre le vélo, le bus où partager le véhicule avec d’autres personnes habitant à proximité. Il existe un réseau associatif qui peut vous aider à prendre de petites initiatives quotidiennes à votre échelle, voici quelques antennes locales que Céline Bollaert nous a indiquées :
Il ne faut pas baisser les bras et voir le monde en gris ! Cécile, qui est en service civique au sein de l’association On the green road, a démontré qu’il y a des journalistes qui s’engagent et partagent des solutions, car elles existent ! L’objectif du journalisme de solution est de montrer des initiatives inspirantes et nous donner envie d’agir à notre tour ! Zoubaida, une des participantes allemande a témoigné que les migrants ne sont pas assez informés sur ces thématiques. A l’école ce sujet n'est pas suffisamment mis en avant. Elle a émis le vœu de diffuser l’information et d’agir pour prendre soin de la planète, comme beaucoup de participants impliqués pour la protection de l’environnement.
Ces rencontres ont été l’occasion de découvrir les différentes associations et leurs actions. Nous avons pu constater qu’il est possible d’agir localement pour protéger l’environnement. Nous pouvons aussi nous inspirer des pratiques environnementales des autres pays européens.
Agata ANIKEEVA
Ambassadrice de mobilité européenne et internationale
En service civique au Ceméa NPDC